Activités et nuit insolite au fil de l’estuaire de la Loire
Que faire en Loire-Atlantique, le temps d’un week-end ? À seulement 30 de kilomètres de Nantes, nous avons passé deux jours passionnants autour du thème de l’estuaire de la Loire. De Cordemais à Paimboeuf, les activités ne manquent pas.
Le centre de découverte de Cordemais, un espace interactif passionnant
Tout commence au centre de découverte, à Cordemais. Un grand bâtiment mi-bois mi-béton introduit les visiteurs à une exploration unique de l’estuaire de la Loire. Unique, oui. À l’origine du projet de création du centre de découverte, il y a la volonté de créer un espace interactif, ludique, dédié autant aux enfants qu’aux adultes. L’idée étant d’intéresser toutes les tranches d’âges et d’impliquer chaque visiteur dans son voyage en terre d’estuaire.
Qu’est-ce qu’un estuaire ?
Le Larousse définit un estuaire ainsi : « Embouchure fluviale sur une mer ouverte, formant une indentation profonde dans le tracé littoral, qui correspond souvent à une vallée submergée par la transgression flandrienne et qui est soumise à l'onde de marée ». De cette définition à rallonge, nous retiendrons que l’estuaire de la Loire se situe à l’embouchure du fleuve, donc, là où il rencontre l’océan Atlantique. Rappelons également que la Loire est le plus long fleuve de France (1 006 kilomètres !) et prend sa source en Ardèche.
La particularité géographique de l’estuaire a donné naissance à un écosystème unique. En-dehors des espèces sous-marines, les marais et roselières abritent de nombreuses espèces de zones humides. Un écosystème, certes, mais également une histoire ! Au fil de la visite, vous découvrirez chaque aspect de ce lieu « d’entrée », dont les fonds sous-marins témoignent d’une histoire tumultueuse.
Voyage palpitant dans le centre de découverte
Tout commence par un voyage en montgolfière. Plutôt sympa, comme introduction, non ? Un ballon et sa nacelle (clin d’œil à Jules Verne, originaire de Nantes) nous élèvent au-dessus du centre, histoire d’y voir un peu plus loin.
À 25 mètres au-dessus du sol, le spectacle commence et le paysage se dévoile. Forêts, champs de courses hippiques et chevaux, port, usines, berges. On comprend très vite la diversité des lieux.
Pénétrons ensuite au cœur du centre, mais pour ne pas gâcher la surprise, nous n’en dévoilerons pas tous les secrets. Ce serait injuste.
Industrie, espaces naturels, faune, flore, histoire… Salle après salle, les nombreuses thématiques liées à l’estuaire de la Loire s’enchaînent. On touche, on regarde, on écoute, on joue, on explore. Tantôt capitaine de cargo, ornithologue, explorateur de fonds marins ou encore flibustier, pour vivre l’expérience à fond, il faut lever le nez et tendre l’oreille. Loin d’être un musée classique, le centre de découverte éveille les sens et demande aux visiteurs d’être véritablement actifs. Une belle réussite que l’on ne peut que recommander de découvrir, à tout âge.
Pour achever la visite, un passage par le roof-top offre une jolie vue sur la montgolfière et le petit port de Cordemais. Le spot idéal pour casser la croûte quand le soleil est de la partie.
La place de l’industrie dans l’estuaire de la Loire
Si le ballon se voit de loin, ce n’est pas le premier élément que l’on remarque en arrivant au centre de découverte. La centrale thermique EDF, de ses 220 mètres de hauteur, domine le paysage. Au premier abord, certes, ce n’est pas très plaisant. Cependant, au fil de la visite, on comprend la place de l’industrie dans l’estuaire. Au XXe siècle, la vague d’industrialisation a touché Nantes et ses environs. De nombreuses usines ont vu le jour et l’embouchure de la Loire représentait un lieu stratégique : un accès à la mer et à la terre, une voie de commerce toute tracée.
Le centre de découverte pointe les besoins auxquels l’industrie répond aujourd’hui. Ainsi, il ne s’agit pas de rejeter en bloc les usines qui parsèment l’estuaire, mais plutôt de les intégrer au paysage global. C’est une région contrastée, où nature et industrie se rencontrent quotidiennement.
Ouvert de février à début novembre (calendrier d'ouverture variable d'une année sur l'autre)
Tarifs :
10,50 €/adulte
7 €/enfant de 6 à 12 ans (gratuit pour les moins de 6 ans)
29 € par pass famille
Parking gratuit à proximité
Horaires d'ouverture à consulter ici
Visite en français ou en anglais
Promenade nature autour du plan d’eau de la côte
Tout à côté du centre, le plan d’eau de la côte est un espace de balade privilégié. Difficile de croire qu’on se trouve à quelques centaines de mètres d’une grosse usine. C’est calme, vert, bref, c’est chouette. Malgré la météo capricieuse à notre passage, marcher autour de l’étang est un vrai plaisir.
Le plan d’eau a été pensé comme un espace d’accueil aux oiseaux en migration, mais également aux espèces propres aux zones humides. Arbres, insectes, batraciens, mammifères et oiseaux y trouvent un logis agréable, et on les comprend. Ce refuge pour la biodiversité procure également un vrai terrain de découverte pour les enfants de Cordemais et des environs. Ainsi, des projets scolaires y sont régulièrement menés. Un beau témoignage d’harmonie entre homme et nature.
C’est également un spot remarquable pour les passionnés d’ornithologie. Dans les affûts en bois, il n’y a plus qu’à attendre patiemment, paire de jumelles en main. À notre passage, les cigognes ont quitté le nid depuis peu, mais canards et poules d’eau font le show.
croisières en bateau sur la Loire
Quoi de mieux qu’embarquer sur les eaux pour poursuivre la découverte de l’estuaire de la Loire ? Les bateaux à fond plat emmènent les visiteurs dans des croisières inédites de près de trois heures, entre Lavau-sur-Loire et Paimboeuf (ou inversement). En petit comité, les croisières incluent une visite guidée qui donne toutes les clefs pour mieux comprendre les environs. Une jolie manière de poursuivre l’aventure en Loire-Atlantique, tout en se relaxant, dans des paysages uniques.
Les horaires de départ, de juin à septembre, varient en fonction des marées. N’oubliez pas de vous renseigner et de réserver votre place à bord.
De même, les départs s’effectuent uniquement dans de bonnes conditions météorologiques. Pour nous, c’est raté : vent et pluie nous clouent au sol. Ce sera pour la prochaine fois !
Hébergement insolite en Loire-Atlantique : une nuit dans la Bienveilleuse
À quelques kilomètres du centre de découverte de Terre d’estuaire, le petit village tranquille de Lavau-sur-Loire cache quelque chose. Ce quelque chose, c’est un cube. Oui, un cube.
Il est posé là, au milieu d’un champ, à l’abri des regards. Véritable vigie, il veille sur Lavau-sur-Loire comme le faisaient autrefois les veilleurs de Loire. Son nom : la Bienveilleuse. À la nuit tombée, le cube s’illumine et habite le paysage.
Cet hébergement insolite découle du projet de trois étudiantes de l’ENSA de Nantes (École nationale supérieure d’architecture). L’une des (nombreuses) particularités, c’est d’être facilement déplaçable : quelques temps par-ci, quelques temps par-là, la Bienveilleuse est vouée à voir du pays.
Aménagé comme une vraie petite maison, le cube est ultra confortable. Grand lit, toilettes sèches, eau chaude, petit espace cuisine, toit-terrasse et, cerise sur le gâteau, porte coulissante qui donne directement sur l’extérieur. Construit en bois et polycarbonate, il est admirablement bien isolé des éléments extérieurs, en témoigne la tempête que nous avons subie cette nuit-là. Un refuge douillet romantique qu’on mettrait bien dans le jardin.
Où manger à Lavau-sur-Loire ?
À quelques minutes à pied de la Bienveilleuse, rendez-vous à la Maison du port. Dans cette belle bâtisse, vous trouverez un petit restaurant à la carte simple, mais efficace : crêpes salées et sucrées, accompagnées ou non de crudités fraîches. Des prix bas dans une ambiance familiale, que demander de plus ?
Ne manquez pas de jeter un œil à la bibliothèque et aux magazines vintage. Des jeux sont également à la disposition des convives. Attention, vous devez impérativement réserver une table pour pouvoir y manger.
Randonnée dans l’estuaire de la loire : les escapades complices
Enfilez vos chaussures de marche ou enfourchez votre vélo, cette seconde journée d’exploration se situe sous le signe de la randonnée ! Baptisées « escapades complices », les rando proposées par Terre d’estuaire suivent le même principe que le centre de découverte : ajouter une touche ludique à la visite. Ici, ça se présente sous la forme d’un petit carnet. On y trouve l’itinéraire à suivre, des informations sur les étapes, mais surtout des quizz adaptés aux enfants et aux adultes. Les réponses se trouvent sur le terrain, il faut être attentif et curieux !
Notre escapade nous a menés de Saint-Brevin à Paimboeuf, à la rencontre des eaux. La pluie ayant décidé de n’en faire qu’à sa tête, nous avons suivi le parcours en voiture.
Le serpent d’océan de Saint-Brévin
Ce parcours de 13 km commence à Saint-Brevin-les-Pins plus précisément à Mindin. On y trouve une curiosité qui ne se dévoile qu’à marée basse : un squelette de serpent géant. L’œuvre de l’artiste chinois Huang Yong Ping, d’une longueur remarquable de 130 mètres, est située là où l’estuaire de la Loire rencontre l’Atlantique. De là, on peut y voir le pont de Saint-Nazaire et la zone industrielle, en arrière-plan.
Devant le fort de Saint-Brévin, de vieux canons témoignent de l’emplacement de défense stratégique du port, situé à l’avant-poste du port de Nantes.
Les pêcheries de Corsept et leurs filets suspendus
Les pêcheries font intégralement partie du paysage de l’estuaire. Ces petites maisons hautes sur pattes ressemblent aux aigrettes qui fouillent le sable à la recherche de nourriture. Leurs filets suspendus attendent la prochaine marée. Elles sont des dizaines à habiter le littoral. Une jolie promenade en bord de Loire permet de les admirer.
Sur la rive d’en face, la skyline industrielle se découpe toujours dans le paysage. Un contraste évident qui souligne plus encore la diversité des activités autour de l’estuaire.
Paimboeuf, son phare et ses maisons colorées
Majestueux, le phare de Paimboeuf accueille les randonneurs en bout de parcours. Du haut de ses 7 mètres et quelques, il a longtemps été un point de repère essentiel aux bateaux en navigation. À son pied, c’est un joli panorama qui se déroule : les maisons colorées du bord de Loire sont encore plus belles avec du recul. Paimboeuf a bien du charme, qu’il faut découvrir en déambulant dans ses ruelles.
Combien de temps ?
La randonnée de Saint-Brévin à Paimboeuf dure environ 2 heures
Où trouver les itinéraires des escapades complices ?
Les carnets sont en vente dans les offices de tourisme d'Estuaire et Sillon, Saint-Brévin et Paimboeuf
Conclusion
Ces deux jours de découverte de l’estuaire de la Loire nous ont prouvé une fois de plus que la France n’a pas fini de nous étonner. Qui aurait cru que l’on trouverait des paysages si caractéristiques à moins d’une heure de route de Nantes ?
Plus encore, nous avons particulièrement apprécié la volonté réelle des acteurs du tourisme à proposer une visite dynamique. Ils proposent des projets innovants et des angles d’attaque intéressants, voilà leur vraie force. Dans le centre de découverte ou en balade, on ne s’ennuie pas en Terre d’Estuaire et la région mérite largement qu’on y passe un week-end.
Reportage réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Terre d’Estuaire. Nous remercions chaleureusement toute l’équipe pour leur accueil !
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