Croisière dans les fjords de Norvège en voilier : un voyage épique !
En juin, nous avons eu la chance de passer 10 jours en Norvège, pour vivre un voyage unique. Pour les adeptes de la route que nous sommes, c'est un tout autre type d'expérience que nous avons vécu là puisque c'est à bord de Leasta, le fabuleux voilier de Polar-Sails, que nous avons entrepris de découvrir les fjords de Norvège. En Europe du Nord, c’est la Scandinavie qui nous a ouvert ses bras.
Un voyage en Norvège. Un tour des fjords norvégiens. C'est si fou que nous brûlons d'envie de vous raconter cette croisière hors du commun.
Une croisière dans les fjords signée Polar-Sails
À la poursuite du cercle polaire : le projet Polar-Sails
À l'origine de Polar-Sails, il y a un rêve : celui d'allier navigation et grand nord. Un amour de la glace et de l'aventure qui a donné à Georges Duffau, le créateur du projet et patron de l'entreprise, l'envie de partager sa passion avec le plus grand nombre. Créée en février 2018, la société Polar-Sails est le fruit de 4 longues années de travaux. Il faut dire qu'un projet de cette envergure ne naît pas du jour au lendemain : il a fallu trouver le bon bateau, le rénover de pied en cap et obtenir les autorisations nécessaire pour larguer les amarres du port de Cannes et viser le cap Nord.
Début 2018, un périple de 3 mois attendait l'équipage. 3 mois pour atteindre Tromsø, tout au nord de la Norvège. Traverser la Méditerranée, longer les côtes Atlantique, faire un détour par l'Irlande, puis par l'Écosse et les îles Féroé, remonter la Norvège et enfin traverser le cercle polaire pour arriver à bon port. Au bout du périple, les premières armes de Leatsa étaient faites et l'épreuve était passée haut-la-main. Pas de doute, l'engin est fait pour ça. Aujourd’hui, Leatsa embarque des passagers jusque dans les froides contrées du Svalbard, où Grand Nord, ours blanc, iceberg et randonnée attendent les heureux voyageurs.
Cliquez ici pour en savoir plus sur sur Leatsa.
Notre rencontre avec Leatsa
Leatsa est un superbe monocoque né en 1992. Ses mensurations ont de quoi faire tourner bien des têtes : 24 mètres de long, un mât de 29 mètres de haut et 240 m² de voile. Rien que ça.
Dans la catégorie des voiliers de luxe, c'est un beau bébé que nous avons découvert à notre arrivée au port de Tromso. Difficile de réaliser que le voilier a déjà 26 ans : un travail de rénovation complet a offert une véritable seconde vie au bateau, paré à affronter les éléments du grand Nord. C'est net, c'est propre, c'est neuf. Première impression en posant un pied sur le pont : wouah. On attire déjà les regards dans la marina de Tromsø, mais dans le golf de St-Tropez, on aurait fait un malheur.
Plaisanteries à part, après avoir paradé dans des eaux chaudes dans une première vie, le destin du voilier allait drastiquement basculer à sa renaissance. Rebaptisé « Leatsa » (prononcez Li-tsa), appellation qui tire ses origines du gaélique et se traduit par « toi », « vous » ou encore « le vôtre », il était d'ores et déjà promis aux contrées nordiques et sauvages. Son petit nom, en plus d'être une douce musique pour les oreilles, rend hommage à la qualité des services à bord et à la bienveillance que l'on y trouve.
Laissez-nous vous en dire plus sur ce bateau pas comme les autres.
Visiter la Norvège des fjords depuis le ventre de Leatsa
Pour faire la traversée des fjords de Norvège, pas question de faire l'impasse sur le bien-être. C'est d'ailleurs ainsi que l'on pourrait définir Leatsa : confort et robustesse. Qu'il pleuve, qu'il vente ou que les températures de juin soient exécrables, pas de problème. À l'intérieur du bateau, chaleur et moelleux réchauffent les cœurs. Pour le découvrir, faisons un tour dans le voilier !
Les cabines
À bord, compte 5 cabines, chacune à sa couleur : bleue, violette, verte, rose et jaune. 4 cabines passagers et une cabine pour l'équipage. Chaque cabine individuelle est équipée d'un grand lit double confortable, avec oreillers et couettes en plume, d'une multitude de LEDs pour un éclairage agréable, d'une prise électrique 230V et de chargeurs USB, d'un hublot, de deux lanterneaux pour l'aération, d'un placard avec penderie, de rangements pratiques et de plusieurs tiroirs sécurisés pour que les affaires ne valsent pas pendant la traversée mais restent à portée de main. Chaque cabine possède également sa salle de bain privée avec WC, miroir et rangements. Le mot d'ordre : confort optimal. On se sent dans sa cabine comme dans une vraie chambre d'hôtel.
La pièce de vie
La pièce de vie est au cœur du bateau. Elle est composée d'une salle à manger, du poste de contrôle et de la cuisine. Cet espace se veut chaleureux, douillet et commode. Les banquettes installées tout du long appellent à la détente et permettent à tous les passagers, équipage y compris, de trouver à s'asseoir. Une bibliothèque aux parfums d'aventure et d'expéditions est également à disposition de tous. Les hublots, répartis tout du long, portent le regard sur l'extérieur, au ras de l'eau.
Le pont
Sur le pont, on trouve la barre et les équipements de navigation, mais également les bouts, les voiles, les winchs, les pare-battage et tous le reste des éléments aux usages et appellations trop techniques pour être retenus par les novices que nous sommes. En mer, le pont est un espace strictement réglementé par le capitaine : les déplacements ne sont possibles qu'avec son accord, dans le respect des règles de sécurité à bord. À l'arrêt, et dans de bonnes conditions extérieures, libre aux passagers de sillonner le pont de poupe en proue pour admirer les superbes fjords de Norvège à leur guise.
Là-haut, on trouve aussi la bulle. Cet espace, composé de deux banquettes surmontées d'une cloche de plexiglas, offre la douceur d'un cocon douillet tout en offrant une vue imprenable sur l'extérieur. Pour contempler les magnifiques paysages nordiques, il n’y a pas mieux. C'est un refuge appréciable quand, en navigation, le froid se fait mordant ou la pluie trop insistante. C'est aussi l'endroit idéal pour changer d'objectif ! Vous vous en doutez, nous y avons passé pas mal de temps.
Rendez-vous sur notre article Visiter Tromso, Norvège : Que faire ?
10 infos à savoir sur le voyage en voilier
En mer, le port du gilet de sauvetage est obligatoire pour tous, même le capitaine.
Les combinaisons de survie à porter en cas d'avarie grave, ressemblent à des costumes de Teletubbies. Un style inimitable.
Pas de vent ? Pas grave ! Un moteur remplace les voiles si besoin et l'aventure continue.
Sur un bateau, comme dans un van aménagé, le moindre espace est utilisé. Ainsi, nous avons passé pas mal de temps assis sur la réserve de biscuits au chocolat, planquée sous une banquette de la salle à manger (chut, c'est un secret).
En cas de mal de mer, deux solutions : aller se coucher et s'endormir bercé par le roulis ou s'asseoir derrière la barre, les yeux rivés sur l'horizon pour prendre l'air frais.
Aujourd'hui, on peut naviguer grâce à un iPad. On peut même regarder les matchs de la coupe de monde de football en pleine mer. On n'arrête pas le progrès.
En mer, l'unité de mesure de distance s'appelle le mille nautique. Il équivaut à 1852 mètres ce qui, quand on a pas l'habitude, n'est pas des plus pratique à concevoir. L'unité de mesure de vitesse s'appelle le nœud. On estime que 1 nœud correspond à un mille nautique, donc 1 nœud = 1,852 km/h. Vous suivez ?
La règle ultime pour se tenir sur le pont sans passer par-dessus bord : toujours une main agrippée quelque part. Stable de préférence.
Sur un bateau, rien ne doit bouger. Tabourets, plantes, bouteilles, tout doit être attaché. Si le voilier gite beaucoup, il arrive que les assiettes s'envolent.
Passer du temps sur un voilier, c'est faire un pied de nez à son oreille interne. Sur la terre ferme, il est courant de sentir le sol se dérober sous ses pieds. Cette sensation de marcher comme sur un trampoline ou de tomber en avant s'appelle le mal de terre. Ça peut également arriver après un voyage en avion. Accrochez-vous au premier truc qui vous passe sous la main pour ne pas vous retrouver sur les fesses.
Partir à la découverte des fjords norvégiens
Un fjord : qu'est-ce que c'est ?
Vous en avez déjà entendu parler, peut-être même en avez-vous déjà visité, mais savez-vous vraiment ce qu'est un fjord ? On parie que non. Alors, avant de parler itinéraire, faisons un point science.
Il y a des millions d'années, lors de la dernière ère glaciaire, de gigantesques glaciers se sont formés dans les zones de latitudes élevées. Au fil des millénaires, ces glaciers ont fondu ne laissant derrière eux plus qu'une vallée, dans laquelle la mer s'est peu à peu engouffrée. Aujourd'hui, on appelle « fjord » (prononcez « fiord ») ces bras de mer entourés de montagnes aux parois escarpées, abruptes et ciselées. C'est l'érosion due à la fonte des glaces qui crée ce décor découpé.
Ce paysage côtier est certes grandiose, mais ce qui n'apparaît pas forcément à l’œil nu, c'est la profondeur des fjords. Situé au nord de Bergen entre le littoral et le parc national de Jotunheimen, se trouve le Sognefjord, le fjord le plus profond de Norvège, qui fait 1308 mètres de profondeur ! C'est vertigineux, non ? Parmi les bras du fjord, on trouve également le célèbre Nærøyfjord, qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO (avec le fjord de Geiranger, le Geirangerfjord). D'autres bras sont à explorer, comme le Lusterfjord, le Fjærlandsfjord ou le Finnafjord. Quitte à explorer la région, un détour par l'église de bois (stavkirke, en norvégien) de Borgund vaut le coup. Fait à souligner : la région du Sognefjord s’efforce à développer un tourisme responsable et veille à réduire l'impact du tourisme sur l'environnement.
Si la Norvège est bel et bien la région des fjords, sachez qu'il en existe sur tout le globe. On en trouve en Islande, au Canada, au Groenland, au Chili, en Nouvelle Zélande ou encore dans les îles Kerguelen. Chaque fjord est unique. Quand on pénètre l'un de ces bras de mer, on ne peut s'empêcher d'être scotché par l'immensité du paysage. On se sent comme dans un univers isolé par une nature majestueuse.
Faune et flore des fjords norvégiens
Au début de l'été, on trouve encore quelques sommets blancs, couverts de glaciers. Sur les rivages des fjords, les falaises et sur les montagnes environnantes, algues, mousses et lichens poussent allègrement. Les forêts sont de moins en moins denses à mesure que l'on prend quelques mètres d’altitude, et sont composées essentiellement de conifères et de bouleaux, mais on y trouve également des buissons bas et des baies.
Les nombreuses espèces d'oiseaux qui vivent dans les fjords sont aisément détectables. Pies de mer sur les rivages, canards et oies sauvages, rapaces etc. Lors de vos randonnées en montagne, vous entendrez régulièrement le cri bien particulier du lagopède (dit aussi « poule des neiges »). Son roucoulement des plus étranges, entre le crapaud et la crécelle, lui a valu le surnom de Roucool.
Hormis les oiseaux, en nombre, le reste de la faune sauvage locale est restée cachée à nos yeux. Élans, rennes ou mulots, rien. Seules des touffes de poils accrochées aux branches ont témoigné d'une quelconque forme de vie animale. C'est non sans déception que nous sommes repartis de notre aventure norvégienne sans croiser le chemin d'un animal sauvage. Ce n'est que partie remise.
En mer, notre trajectoire a croisé furtivement celle de quelques dauphins. On trouve également des baleines au large, des orques et des phoques le long de certaines plages.
Que faire dans les fjords de Norvège ?
Évidemment, et avant tout, faire de la randonnée. En accro à la marche en montagnes que nous sommes, les fjords sont des points de départ rêvés pour des randonnées superbes. Dans toute le pays, vous trouverez très facilement des sentiers autour des fjords. À vous de choisir le bon ! Si vous préférez le VTT, on trouve également de nombreuses pistes et routes adaptées aux cyclistes.
Il y en a finalement pour tous les goûts. Les amoureux des oiseaux pourront se poster dans un observatoire pour les admirer, dans cette nature préservée. Ceux qui aiment flâner à leur rythme trouveront de charmants villages traditionnels à découvrir, avec ces maisons de bois rouges et blanches caractéristiques de la Norvège. On découvre au détour de chaque fjord des hameaux isolés, autrefois uniquement accessibles par la mer, bien qu'aujourd'hui des routes sillonnent les rivages pour relier les villages qui les bordent. Les pêcheurs passionnés auront largement matière à apprécier une bonne partie de pêche. La morue grouille dans ces eaux-là. Nous avons d'ailleurs dîné comme des rois à base de poissons fraîchement pêchés, un soir. Au cœur de l'été, il est également tout à fait plaisant de sillonner les fjords en kayak, sur des eaux calmes.
Et pourquoi ne pas camper ? Dans ce pays scandinave, le camping sauvage est toléré. Profitez-en et plantez votre tente dans un décor de rêve ! N'oubliez pas de ne rien laisser derrière vous et de respecter les lieux ainsi que ses habitants. C'est la moindre des choses.
Notre itinéraire de croisière sur les fjords de Norvège
Lorsque nous avons été contactés par Polar-Sails, il était tout d'abord question de partir découvrir l'archipel des Lofoten. Oui, mais il faut savoir que la météo est rarement notre alliée et nous avons dû modifier l'itinéraire de croisière sur place. Au départ de Tromsø, impossible de joindre les îles Lofoten en si peu de temps. Nous nous sommes alors rabattus sur un tour de l'île de Senja, un petit bijou de nature sauvage bordée de quantité de fjords majestueux. Une plongée entre mer et montagne et des paysages grandioses, de quoi se consoler largement.
Visiter la Norvège en juin
Les mois de juin et juillet sont les mois de l'année où la météo est la meilleure dans le nord de la Norvège. D'autant plus que c'est la saison du soleil de minuit : en été, le soleil ne se couche quasiment pas dans cette partie du globe et en juin, le phénomène est à son paroxysme. À ce moment-là, le soleil ne fait qu'un passage éclair sous l'horizon, au milieu de la nuit, pour remonter immédiatement. Une lumière douce et chaude dure pendant des heures, pour le plus grand bonheur des photographes. À condition que le temps soit clair, évidemment.
Nous l'avons constaté, ce mois de juin n'a été clément pour personne au nord de la Norvège. D'après les locaux, le mois a même été exceptionnellement maussade. Pluie, brouillard et températures autour des 12°C. Ambiance « moody » sur les fjords, mais pas de quoi faire sauter de joie des Norvégiens qui n'attendaient qu'une chose : sortir de l'hiver. Pas de chance pour nous, d'autant plus que le mois de juillet a été magnifique et les températures ont battu des records de chaleur. Conséquence malheureuse du réchauffement climatique ou cruel hasard ?
Ile de Senja, une grande boucle par la côte
Nous avons atterri à Tromsø, la grande ville la plus septentrionale de Norvège, à la limite du cercle polaire arctique. Après une visite de la ville et quelques jours sur place, nous avons mis le cap sur la presqu'île de Sommarøy et son eau bleutée. L’escale dans cette petite ville côtière s’est révélée charmante et, de tout le séjour, c'est le seul jour de grand beau temps. Une chance car les eaux transparentes de Sommarøy sont superbes au soleil. On y trouve un air des îles Lofoten pour nous consoler de ne pas pouvoir y aller ! Nous sommes ensuite partis sur la côte ouest de Senja, jusqu’à Fjordgard, un petit village pittoresque, départ d'une randonnée vers l’imposante cime du Segla. Pour la première grosse randonnée du séjour, c'est une aventure épique qui nous attendait. Chaussures de marche et vêtements imperméables de rigueur.
Ensuite, nous avons mouillé face à Steinfjord, d'où nous avons rejoint Skaland pour trouver le départ de notre seconde randonnée, au petit matin : le Husfjellet. De là-haut, nous avons été récompensés par un panorama splendide sur l'enfilade de fjords et d'îlots. De quoi se sentir viking parmi les vikings, au milieu d’une nature à couper le souffle. Le jour suivant, c'est à Gryllefjord que nous nous sommes arrêtés pour une petite promenade dans ce charmant village de pêcheurs. Les courbatures se sont fait sentir et il était temps de se reposer un peu.
L'étape suivante nous a emmenés à l’extrémité sud de l'ile de Senja, non loin de Å (prononcez « ô » [ɔ]) pour randonner jusqu'au sommet du Lonketinden. Entre brouillard et marais, les éléments nous ont mis toujours plus à l'épreuve. Suite à cela, il était temps de remonter le long de l'île en passant par les eaux intérieures. Un arrêt à Tranøybotn et un crochet par le parc national d'Ånderdalen plus tard, nous avons fait halte à Finnsnes, une ville portuaire, pour affronter la pluie. Pas de chance pour nous, ce jour-là, c'était le jour du solstice : un jour de fête où les Norvégiens allument de grands feux de joie. Qui dit bois humide, dit fête ratée.
Avant de retrouver Tromsø, nous avons jeté l'ancre non loin de Lysnes, où la météo s'était adoucie. Première et dernière étape de notre périple, Tromsø nous a ouvert ses bras une dernière fois pour nous laisser repartir vers la France, la tête pleine de souvenirs.
Pour en savoir plus sur ces randonnées, consultez l’article L’île de Senja : 4 itinéraires de randonnée. Ci-dessous, la carte de notre itinéraire autour de l’ile de Senja.
La liberté d'aller partout (ou presque)
En voilier, nous avons retrouvé la liberté que nous aimons tant en road-trip, la route en moins. S'il est possible d'aller partout en mer, il existe tout de même quelques contraintes avec lesquelles il faut jouer : la profondeur des fonds, la présence de récif gênant, la possibilité - ou non - d'amarrer dans les fjords (l'autorisation doit être demandée la veille de chaque jour auprès des autorités maritimes locales), les conditions météorologiques. Il faut savoir jongler habilement avec les éléments pour ne pas se mettre dans une situation problématique, mais un capitaine expérimenté sait gérer sa barque.
Nous avons donc, chaque jour, créé notre itinéraire de voyage de fjords en fjords, en fonction de ces critères et des points d'intérêt que nous trouvions. La plupart du temps, nous n'avons pas pu nous amarrer à un ponton : il a fallu mouiller en plein fjord. Pour atteindre la terre ferme, c'est Xavier qui nous déposait tant bien que mal grâce à l'annexe, ce petit bateau à moteur accroché à Leatsa. Les débarquements périlleux ont été fréquents mais étonnamment, aucun de nous n'est tombé à l'eau. Naviguer sur les fjords de la Norvège en voilier, c'est toute une aventure.
Visiter les fjords de Norvège, une aventure à plusieurs
Ce voyage autour des fjords norvégiens, ça ne ressemble pas vraiment à ce que nous avons l'habitude de faire. Nous aimons voyager à deux et nous sentir libres de nos mouvements. Bousculer ses habitudes, c'est enrichissant, non ? Alors, on a foncé et on a joué le jeu. La vie dans un espace réduit, comme un voilier, demande une certaine organisation et de la cohabitation. Comme toute forme de vie en communauté, une bonne entente générale est la clef d'un voyage réussi. Autant dire que de ce côté-là, nous avons été plus que gâtés.
L'équipage du voilier
À bord du Leatsa, l'équipage est constitué de deux personnes. Xavier, le capitaine, et Barbara, le second, qui nous ont accueillis à bord. Deux marins expérimentés mais surtout deux personnes d'une grande gentillesse qui ont tout fait pour que nous nous sentions en croisière comme à la maison. Ce fût le cas.
De bons petits plats, aussi délicieux que variés, préparés tous les jours par Barbara. Des attentions, telles que le merveilleux brunost de 500 grammes acheté spécialement pour Lola suite à la lecture de notre interview du Sunshine blogger award : l'occasion de faire découvrir ce fromage merveilleux à tous. Succès garanti. Des discussions riches autour de la mer, de nos vies, du football (en pleine coupe du monde, c'est devenu un sujet récurrent). Oui, pendant 10 jours, nous étions comme à la maison.
Nos camarades d'aventure
Nous n'étions pas seuls à vivre l'aventure. Dans la cabine d'en face se sont installés Jules et Sandie, plus connus sous le nom de Hors Pistes. Deux Tarbais adorables avec qui le courant est immédiatement passé. Avant de partir, nous redoutions la cohabitation avec des blogueurs : et si on ne s'entendait pas ? Et si nos personnalités n'étaient pas du tout compatibles ? Comment gérer la cohabitation si ça se passe mal ? Heureusement, nous nous sommes vite rendus compte que Cécile, community manager de Polar-Sails également à bord, avait fait le bon choix. Si vous en avez fait déjà l'amère expérience, vous savez qu'on ne peut pas voyager avec tout le monde. Il n'y a rien de pire qu'un voyage à plusieurs qui se passe mal ! Par chance, cette infortune ne nous a pas même effleurés.Nous avons trouvé en Jules et Sandie des compagnons de voyage idéaux. Il y a eu des discussions, des remises en question, des débats, beaucoup de rire, des compromis et des moments forts vécus tous ensemble. Il n'y a pas plus précieux que se trouver au sommet d'une montagne au prix d'une randonnée longue et difficile, mais d'y être avec le sourire. À croire que nous nous sommes poussés les uns les autres à puiser dans nos retranchements, à dire fi à la fatigue et à voir les choses d'un côté positif. N'est-ce pas la définition même de compagnons de voyage idéaux ?
C'est le début d'une belle amitié qui est née quelque part sur un fjord en Norvège. Aujourd'hui, c'est avec plaisir que nous les comptons parmi les gens géniaux que nous avons rencontrés grâce au blog et, pour nous quatre, l'aventure ne fait que commencer.
Conclusion de notre voyage autour des fjords de Norvège
Cette croisière au plus près du cercle polaire nous a emmenés aux confins de la Norvège, découvrir des zones aussi inhospitalières que charmantes. Si la météo a laissé à désirer (qui blâmer ?), l'expérience s'est révélée plus que plaisante. Voyager en bateau et randonner autour des fjords norvégiens, il ne nous en faut pas plus pour être heureux. Ajoutons à cela beaucoup de fromage et de chouettes personnes avec qui partager l'instant, la réussite est totale.
Il existe une multitude de façons de voyager et, on l'oublie trop souvent, la mer en est une. Ce n'est pas une barrière, c'est une route. Certes, elle peut être capricieuse, gigantesque et indomptable. Il faut dire qu'elle ne s'offre pas à n'importe qui. Alors, pensez-y : si l'occasion de partir en croisière avec un équipage expérimenté se présente, n'hésitez pas. Foncez !
Une fois de plus, nous tenons à remercier chaudement Georges, Cécile, Barbara et Xavier pour ce beau voyage. Longue vie à Polar-Sails !
Reportage réalisé en partenariat avec Polar-Sails
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L’île de Senja se dévoile aux voyageurs les plus courageux. Voici quatre randonnées pour découvrir une nature sauvage, au nord de la Norvège !