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Randonnée en Auvergne : 5 itinéraires à découvrir

Randonnée en Auvergne : 5 itinéraires à découvrir

Comment résister à l’appel de la randonnée en Auvergne ? Découvrir ces paysages superbes par la marche n’a jamais été aussi facile. Les (très) nombreux sentiers qui sillonnent la région sont autant de belles aventures à vivre et, pour cela, nul besoin d’être un grand sportif. Voilà 5 itinéraires de randonnée facile !

L’Auvergne est un terrain de jeu idéal pour la marche à pied. Le terrain est tantôt doux, tantôt un peu plus sportif, mais on peut toujours trouver le juste milieu qui convient à son niveau. C’est tout l’intérêt de la moyenne montagne ! Entre Chaîne des Puys, faille de Limagne et Cézallier, il n’y a que l’embarras du choix.

Préparer sa randonnée en Auvergne

Lors de notre séjour entre Puy-de-Dôme et Cantal, nous avons eu l’occasion de parcourir quelques uns de ces jolis sentiers. Faciles, accessibles et intéressants, voici 5 itinéraires de randonnée en Auvergne. Par lequel vous laisserez-vous tenter ?

La charte du randonneur en Auvergne

Certes, ces indications s’appliquent à la plupart des randonnées dans le monde. Ceci dit, en randonnée en Auvergne, vous passerez forcément par des zones d’estive qui méritent ces quelques recommandations :

  • Les portails, échaliers (échelles qui permettent de passer au-dessus d’une clôture) et barrières délimitent des propriétés privées. Respectez-les, pensez à bien refermer derrière vous.

  • Pour ne pas déranger les animaux, tenez votre chien en laisse et ne vous en approchez pas, surtout si vous voyez des petits.

  • Suivez les chemins balisés afin de ne pas abîmer la flore.

  • Ne cueillez ni fleurs, ni plantes. Prenez des photos, c’est moins destructeur !

  • Prévoyez un sac poubelle où placer vos déchets, emballages alimentaires comme papier toilette.

  • Veillez à vous équiper correctement pour partir en randonnée. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter la liste de notre matériel de randonnée et à y lire quelques conseils pour une randonnée à la journée.

Faire un trek en Auvergne

C’est assurément l’un de nos objectifs lors de notre prochain passage en Auvergne. Il existe plusieurs tracés de randonnée en itinérance, bien balisés et, surtout, organisés pour accueillir les randonneurs au bout de chaque étape. Pour cela, des gîtes proposent des chambres et des repas à un tarif préférentiel (à réserver au préalable).

La boucle du Sancy : 6 jours, 82 km, 3 315 mètres de dénivelé. Besse, la Bourboule, le lac du Chambon, le Puy de Sancy, autant de spots incroyables qui vous attendent sur ce trek. La boucle peut être raccourcie à deux jours autour du massif du Sancy.

La boucle des Dômes : de 2 à 3 jours, 49 km, - 1 278, + 1 124 de dénivelé. Une marche sur les traces des volcans pour s’immerger dans l’histoire de la Chaîne des Puys.

La Grande traversée du Massif Central à VTT ( GTMC), dans le Puy-de-Dôme : sur cette route mythique, 200 km traverse le pays des volcans. Choisissez votre tronçon préféré et réservez vos nuits d’étape au sein des gîtes spécialisés dans l’accueil des cyclistes.

Pour plus de renseignements sur ces parcours, consultez le site d’Auvergne-destination

Les Puys Chopine et des gouttes, face au Puy-de-Dôme

La particularité de ces deux puys, c’est que le second a poussé dans le premier. Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que les volcans d’Auvergne sont monogéniques : ils n’entrent qu’une seule fois en éruption avant de s’éteindre. Le Puy Chopine a donc explosé tout à proximité du Puy des Gouttes, les unissant en une seule structure volcanique qu’on ne distingue plus vraiment aujourd’hui.

Difficulté : facile
Type de randonnée : boucle
Durée : 2h

Tracé GPS à télécharger ici

Au départ de la randonnée, sur la D559, on trouve un espace suffisamment large pour stationner plusieurs véhicules, même les plus larges. La piste à suivre va droit devant, après le panneau d’information.

Suivre la piste jusqu’à tourner à gauche en franchissant le portail qui délimite les zones de pâturages. Là, vous entrez dans un bois de hêtres tortueux. Cette portion est la seule difficulté de la randonnée. Ça monte bien, mais finalement, c’est assez court. En sortant du bois, le panorama qui nous attend au sommet du puy se dévoile déjà.

Poursuivez jusqu’à arriver à une zone dégagée qui appelle au repos. Devant, le Puy-de-Dôme trône, puissant, et tout autour, la chaîne des Puys s’étire à l’infini. Le volcan de Lemptégy, en contre-bas, est facilement reconnaissable avec sa couleur rouge. On distingue également le cône qui symbolise l’entrée du parc Vulcania. Profitez-en pour casser la croûte, vous n’aurez plus aussi belle vue.

La rando se poursuit sur le chemin qui descend sur le crête. La terre sous vos pieds est loin d’être banale, puisqu’elle est composée de roches volcaniques. C’est beau ! Le chemin descend dans un second bois et franchit un autre portail. Sur un terrain assez plat, il vous faut suivre le chemin qui se prolonge sous une rangée d’arbres, pour déboucher sur un croisement. Prendre à gauche pour fermer la boucle qui vous fait passer au pied du puy Chopine. Avec un peu de chance, vous croiserez des troupeaux de moutons dans le champ voisin. N’oubliez pas de les saluer.

Où dormir pour randonner dans la Chaîne des Puys

L’auberge de la Moreno, située au col du même nom à 1065 mètres d’altitude, nous a accueillis pour une nuit. Les chambres y sont simples mais confortables. Le dîner, cuisinier par Raphaël, chef et gérant, est délicieux. En privilégiant les produits locaux, il réinvente la cuisine auvergnate par de petites touches personnelles.

Cadre idyllique, accueil chaleureux et une gentillesse à toute épreuve, nous vous recommandons chaudement de passer une nuit à la Moreno. Raphaël et Alexandra se plient en quatre pour leurs hôtes, toujours avec le sourire.

Réservez votre séjour à l'auberge de la Moreno.

La vallée des Saints, le colorado auvergnat

Le départ de la randonnée se situe à Boudes, un joli village vigneron. Vous y trouverez un panneau explicatif et un balisage jaune, qu’il vous faudra suivre.

Difficulté : facile
Type de randonnée : boucle
Durée : environ 2 heures

Tracé GPS à télécharger ici

Dans un premier temps, sortez du village en suivant les indications « Cheminées de fées ». Le chemin monte tranquillement vers un carrefour au milieu d’un vignoble. Une croix de fer marque le repère. Prenez à droite et poursuivez dans la forêt pour pénétrer la zone de la Vallée des Saints. Vous trouverez sur votre chemin pas mal de panneaux qui renseignent sur la faune et la flore locale. Le sentier se couvre de poussière ocre, qui n’est pas sans rappeler le Colorado de Rustrel. Des airs de Provence.

Plus loin, vous tomberez sur un panneau qui indique un petit détour : n’hésitez pas à emprunter le chemin qu’il indique. En 30 secondes, vous arriverez devant une formation géologique qu’il ne faut pas manquer, les fameuses cheminées des fées. Si vous vous demandez ce qui se cache derrière ce nom assurément poétique, mais finalement peu scientifique, sachez que c’est le résultat de milliers d’années d’érosion et d’écoulement. Protégées par de grosses pierres, certaines zones du sol ont moins souffert des effets du temps et, petit à petit, l’érosion a forgé ces cheminées. Si elles grandissent pendant un temps, elles perdent inévitablement leur chapeau, la structure se fragilisant. Une fois le chapeau tombé, les cheminées subissent elles aussi les attaques extérieures et disparaissent lentement.

On parle bien sûr de phénomènes qui prennent un temps considérable pour se former puis se détruire. Ceci explique les barrières construites aux abords des cheminées, derrière lesquelles il est préférable de rester, bien entendu.

Plus loin sur le chemin, vous trouverez la falaise des mottes. Cette paroi multicolore est une véritable vue en coupe de l’histoire de la Terre. On distingue nettement chaque couche qui témoigne d’événements naturels ayant eu lieu il y a des millions d’années. Du blanc, du vert, du rouge, du jaune… Une alternance de sédiments et de glissements de terrain qui se dévoilent en une palette somptueuse. Pour information, la couche supérieure est en réalité une coulée de lave et elle est à peine recouverte de végétation. Nous sommes tout petit à l’échelle de notre planète !

Un peu plus loin, le chemin se sépare en deux. À droite, la boucle se poursuit pour faire le tour de la vallée des Saints. À gauche, le sentier sort de la forêt et regagne le village de Bard, où vous trouverez une source du même nom. Nous avons choisi la seconde alternative, plus courte.

Plus loin, donc, vous tomberez sur la source de Bard. Cette source d’eau salée existait déjà du temps des Romains, parait-il qu’on y a même trouvé des pièces de monnaie. Elle n’est pas bien grande, mais elle glougloute inlassablement depuis donc fort longtemps. La randonnée rejoint le joli village de Bard, d’où il faut suivre une route peu fréquentée pour revenir au carrefour de la croix de fer. De là, le chemin de retour est identique au chemin aller.

Un détour par Boudes, fief du bon vin

À Boudes, faites un saut chez David Pelissier, un vigneron fort sympathique. Il accueille des groupes pour des pique-nique avec dégustation et vend des bouteilles sur sa propriété. Les vins de Boudes, AOC s’il vous plait, ont un caractère unique qu’il faut goûter. La vigne, qui pousse dans un sol volcanique chargé en minéraux, donne un goût unique au vin.

Le Cézallier, deux randonnées dans un cadre unique

Pour explorer le Cézallier, nous avons choisi de suivre le tracé du tour des vaches rouges (aussi appelé tour du Cézallier). Cette randonnée itinérante fait le tour du plateau en passant dans les départements du Puy-de-Dôme et du Cantal. D’une dizaine de jours, elle est idéale pour les débutants en trek. Au programme : facile, étapes courtes, hébergements adaptés. Tous les renseignements sont ici.

De Brion à la Godivelle : rendez-vous au lac d’en haut

Pour atteindre Brion, le point de départ de la randonnée, il faut traverser la frontière. Si, si, vous la verrez très bien une fois que vous y serez. Une fois arrivés dans le Cézallier, les paysages changent brutalement. Le plateau n’est qu’un enchaînement de creux, de vallons et de montagnes qui donnent l’impression de naviguer en plein océan. Au milieu de tout ça, des vaches et encore des vaches.

Difficulté : facile
Type de randonnée : aller-retour
Durée : entre 1 et 2 heures

Tracé GPS à télécharger ici

Le sentier part du village et suit la route avant de traverser des pâturages. Il ne présente aucune difficulté réelle, il suffit de se laisser porter. En arrivant à la Godivelle, suivez les indications vers le lac d’en haut.

En repartant, nous avons fait un petit détour par la réserve des Sagnes, voir le lac d’en bas (le petit frère, donc). Le ciel était plutôt couvert à ce moment-là et nous n’avons pas vu d’oiseaux, mais le spot est idéal pour l’observation de la vie sauvage locale.

Où dormir à Brion ?

Le gîte Lapier est une bonne adresse à Brion. Manu,le gérant, est très sympathique et dévoué. Nous avons dormi dans une cabane en fruste toute équipée d’un charme fou. Il faut s’imaginer là en hiver, dans la neige, ça doit être totalement dépaysant. Le repas nous est amené dans un grand panier recouvert d’un joli linge, et quel repas ! Canard, pommes de terre au four, pain, dessert… On l’avoue, on a tout dévoré avec grand plaisir. Le matin, un petit déjeuner tout aussi délicieux est servi de la même façon. Il n’y a pas d’eau courante dans la cabane, mais des toilettes sèches pour les envies pressantes. Une salle de bain privée se trouve dans le bâtiment principal, à quelques mètres de là seulement.

Cerise sur le gâteau : deux alpagas se prélassent dans le champ voisin. On n’est pas bien là ?

Réservez votre séjour au gite Lapier.

De Pradiers à Boutaresse, la variante

Côté Cantal, c’est au pied de l’église de Pradiers que nous nous garons pour entamer la seconde partie de notre journée de randonnée.

Difficulté : facile
Type de randonnée : aller-retour
Durée : 2 heures 30

Tracé GPS à télécharger ici

Nous suivons le balisage à tête de vache rouge qui longe la route. Celle-ci n’est pas très fréquentée, heureusement. Arrivés au col du Fortunier, à 1 280m d’altitude, le panorama se pose là : devant, des montagnes, derrière, des montagnes, autour des pâturages à perte de vue.

Le chemin bifurque sur une piste, qui semble interminable. Cette longue ligne droite croise un bois, qui nous sert d’abri pour déjeuner. En juin, il fait une chaleur pesante et il n’y a pas un centimètre d’ombre jusque là. Même les crapauds se sont réfugiés sous les arbres, idéal pour sursauter entre un ou deux crocs de sandwich.

La rando se poursuit ensuite en zone d’estive. À cette période de l’année, les vaches sont avec leur veau et les taureaux gardent le troupeau. Autant dire, ça fait beaucoup de bestiaux d’un coup. Gardant notre calme, nous les traversons en prenant garde de tenir nos distances, mais autant l’avouer, on ne faisait pas vraiment les malins (à juste titre, nous avons subi une attaque chargée dans les mêmes conditions un mois plus tard, en Espagne). Pas de problème à signaler, elles ont sûrement l’habitude de voir passer du monde. Complètement séduits par la zone, nous restons là un moment avant de décider d’entamer le trajet retour, timing serré oblige. Pour atteindre Boutaresse, il suffit de poursuivre sur la piste jusqu’à passer le col de Chamaroux, puis de suivre les balises jusqu’au village.

Notre aventure dans le coin ne s’arrête pas là, puisque nous décidons d’y revenir le soir-même en voiture, pour le coucher du soleil. De nuit, l’endroit est encore plus beau. Les couleurs défilent, les nuages dansent et la lumière changent le paysage. Ce plateau du Cézallier sait comment s’y prendre pour nous séduire.

Cette fois-ci, les vaches jouent les curieuses et n’hésitent pas à s’approcher de nous (ou à nous menacer ?). Nous frissonnons quand une poignée de bovins montés de fort belles cornes s’approchent de notre voiture, garée à une cinquantaine de mètres, pour s’y frotter allègrement. Pas de casse, heureusement, seul un rétroviseur aura plié sous le poids de leurs câlins.

Où dormir à Pradiers ?

Trichons un peu, ce n’est pas à Pradiers même, mais à quelques minutes de route à peine. Pour la nuit, c’est la Ferme des Prades qui nous accueillis. Cette immense propriété a traversé les âges sans perdre de son charme. Sa particularité, c’est son logement insolite : le Wagon des Estives, une rame de train posée au fond du jardin. C’est là que nous passons la nuit !

Retapée pour être pleinement fonctionnel, la rame dispose d’un espace salon/cuisine, de toilettes sèches, d’une salle d’eau et d’une chambre double. À l’extérieur, un bain à remous est notre disposition. Après une journée de randonnée, celui-ci est plutôt bienvenu. Le wagon est plutôt bien aménagé, nous regrettons toutefois certains choix peu pratiques, comme le lavabo (très) étroit. Côté environnement, pas un bruit à l’horizon. Le matin, nous ne croisons que quelques lapins de passage. Dans la grande salle à manger du bâtiment principal, nous partageons un délicieux repas maison autour d’une grande tablée avec les propriétaires et les hôtes de passage. Un moment convivial, simple, comme on les aime.

Réservez votre séjour à la ferme des Prades

randonnée autour du Puy-De-Dôme (funiculaire ou à pied)

Pour aller chatouiller le volcan le plus connu de l’Auvergne, trois solutions s’offrent à vous. Quel que soit votre choix, sachez que les lieux sont prisés, pensez donc à partir assez tôt pour en profiter.

  • Pour atteindre le cratère du Puy de Dôme à pied, le plus simple reste d’emprunter le sentier des muletiers. Le sentier part du parking du col de Ceyssat et serpente sans grande difficulté jusqu’au sommet. Un temple de Mercure et une vue imprenable sur la chaîne des Puys vous attendent tout là-haut.
  • Vous avez la flemme ? Montez avec le Panoramique des Dômes pour atteindre le sommet en 15 minutes. Comptez 15,10 € par adulte pour un trajet aller-retour en haute saison. Consultez le site officiel pour trouver toutes les informations qu’il vous faut.
  • Une troisième solution consiste à faire le tour du Puy-de-Dôme. La randonnée dure environ 3 heures, pour 10 km de marche. Toujours au départ du parking de Ceyssat, suivre le balisage jaune. De forêts en estives, le Puy-de-Dôme toujours à portée d’œil, c’est une jolie randonnée, également fréquentée en haute-saison.

Conclusion

Voilà un petit échantillon des belles randonnées que l’on peut faire en Auvergne, mais vous vous en doutez, il y en a encore des centaines ! La nature de la région, envahie par ces volcans bien calmes, se prête à merveille à toutes sortes d’activités de plein air. Pour en découvrir plus, nous vous inviter à lire l’article Que faire en Auvergne ? ainsi que ses petits frères.

Reportage réalisé en partenariat avec Cantal Destination et le conseil départemental du Puy-de-Dôme pour Auvergne Destination Volcans


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